La confidentialité d’une enquête interne repose sur plusieurs principes fondamentaux :
- Accès restreint aux informations : Seules les personnes strictement nécessaires à la conduite de l’enquête (enquêteur, direction, éventuellement service RH ou CSE) doivent avoir accès aux informations recueillies.
- Encadrement des entretiens : Chaque personne entendue doit être informée du caractère confidentiel de l’échange et de son obligation de discrétion.
- Sécurisation des données : Les comptes rendus d’entretien, preuves et documents doivent être conservés dans un espace sécurisé (physique ou numérique) et protégés contre les accès non autorisés.
- Anonymisation des témoignages si nécessaire : Bien que le contradictoire doive être respecté, l’anonymisation peut être envisagée à certaines étapes pour protéger les personnes.
Faire appel à un avocat pour mener l’enquête offre des garanties supplémentaires :
- Respect du secret professionnel : L’avocat est tenu au secret professionnel à l’égard de son client. Cela signifie que les informations échangées dans le cadre de sa mission sont protégées par la loi.
- Cadre juridique sécurisé : L’avocat veille à ce que l’enquête respecte les obligations légales, notamment en matière de confidentialité et de protection des données personnelles.
- Information des personnes entendues : Conformément aux recommandations du CNB, l’avocat informe les personnes auditionnées que leurs déclarations ne sont pas couvertes par le secret professionnel à leur égard, mais que la confidentialité de l’enquête sera respectée dans la mesure du possible.
Ainsi, l’intervention d’un avocat permet de concilier le respect des droits des personnes impliquées et la protection des intérêts de l’entreprise.